A la Neylière (France) dans les Monts du Lyonnais - At la Neylière (France) near Lyons

Créé en 1971 par Patrick O'Reilly, prêtre mariste, ethnologue, et Claude Dessirier, artiste et muséographe, il témoigne des contacts entre les missionnaires maristes et les peuples d'Océanie depuis le 19ème siècle. Il reflète la richesse et la variété des civilisations océaniennes. Nattes, sculptures, peintures déploient leurs représentations figuratives ou abstraites.

bienvenue

Seul, en groupe, en famille, parcourez ses quatre salles, présentant outils, instruments de musique, armes, bijoux, tissus, vêtements, monnaies, pirogues, masques, vues anciennes...

Presentation
Le Groupe d'Animation du Musée d'Océanie (G.A.M.O.) gère et anime ce lieu d'histoire avec les Pères maristes.
29-07-23

Le commandant Marceau et la Société française pour l'Océanie (2).

Voici les tournées du commandant Marceau dans le Pacifique (juin 1846 à décembre 1849) :

  • 20 octobre 1846 : arrivée à Wallis après passage en juin aux Samoa
  • 01 décembre : départ pour Samoa
  • 24 décembre : départ pour Futuna et la Nouvelle Calédonie

  • 24 janvier 1847 : départ pour les Iles Salomon ; arrivée le 11 février
  • 18 février : départ pour Sydney où il arrive en mars
    Il apprend sa nomination de Chevalier de l'Ordre pontifical de St-Grégoire
  • Juin 1847, arrivée à Tahiti
  • Juin-décembre 1847 : passages et escales Samoa, Tonga, Wallis, Futuna
    En septembre, ordre est donné au commandant de préparer une cargaison de santal pour un navire vers la Chine

  • Février 1848 : départ vers Sydney, arrivée le 5 mars.
  • 20 avril : départ vers la Nouvelle Calédonie, le voyage s'oriente vers le Sud des Nouvelles Hébrides, Anatom (actuel Vanuatu)
    Avril-juin navigation dans les îles de ce pays
  • 22 juillet : départ vers Tahiti ; arrivée le 6 septembre
    Auguste Marceau apprend sa nomination de capitaine de frégate par ancienneté
  • 15 septembre : départ vers Samoa ; séjour jusqu'à la fin d'octobre
  • 6 décembre : arrivée à Tahiti

  • 28 janvier 1849 : le gouverneur de Tahiti exige le transport de 130 soldats condamnés pour faute vers la France. A bord aussi le P. Grange et un jeune Wallisien, Salomone
  • 13 mars : passage dans le détroit de Magellan
  • 18 juillet : arrivée à Brest


  • Armoiries

    Bilan de ces 43 mois : transport de plus de 100 missionnaires, secours et installation de missions, mise en place de trois bureaux à Tahiti, Apia et Wallis. Six navires sont en activité. Liesse avec le succès de la mission à Wallis, difficultés avec les protestants sur Samoa comme sur Tonga, sauvetage de la mission sur San Cristobal (îles Salomon) où périssent trois missionnaires, repli de la mission tentée en Nouvelle-Calédonie...

    Mais finalement la société accuse un déficit de 336 000 F. dû à des erreurs de gestion, aux escroqueries dans les trois bureaux, aux coûts de la navigation. Le capitaine revient malade. Il démissionne.

    La fin du commandant Marceau et de la Société française pour l'Océanie

    Auguste Marceau tente de se soigner : il part six mois aux bains de Niederbronn en Alsace, et correspond avec le P. Mayet. Il demande au P. Colin de faire des études de théologie à Belley ou à Lyon, de devenir mariste puis missionnaire en Océanie. Le ministre de la marine et des colonies lui propose de devenir gouverneur du Sénégal.

    En avril, les médecins sont pessimistes sur l'évolution du patient. En juin, le mal s'aggrave, Marceau est dans un grave état d'épuisement. Il meurt le 1er février 1851 à Tours. Nombreux sont les journaux à parler de lui. Dans une lettre à M. Dupont de Tours, le P. Poupinel demande de transmettre à la mère du défunt ses regrets, ses larmes et l'espérance au vu de la sainte vie menée par Auguste Marceau. Atterré par ce décès, le Wallisien Salomone va à La Seyne où il est en charge d'enfants.

    L'armateur Victor Marziou, co-fondateur de la société, tente d'y réinjecter des capitaux, avec le capitaine Cazalès une nouvelle expédition est faite ; c'est encore un échec, la société est officiellement dissoute en février 1854.

    Bibliographie

    - A La Neylière, salle de documentation du GAMO
  • Auguste Marceau, commandant de l'Arche d'Alliance par Mayet Gabriel, 1859
  • Auguste Marceau, 2 tomes, édition René Hatton, 1895 par un père mariste
  • Auguste Marceau, marin et missionnaire, Robert Louis sm, 1923
  • - Id., Bibliothèque de l'Espace Colin
  • Victor Poupinel, correspondance tome 1 (1837-1857), Rome, 2014
  • - Aux éditions, Histoire et missions chrétiennes,
  • Yannick Essertel, Les vicaires apostoliques en phases pionnières au XIXe siècle, 2011
  • - Aux éditions Humanis,
  • Albert de Salinis, Marins et missionnaires en Nouvelle Calédonie, 1843-1853

  • Marins et missionnaires, couverture

    - Archives municipales du Havre, Thierry Henri envisage de numériser les bulletins de la Société française de l'Océanie, mai 2023

    Philipe Schneider pour le GAMO, juin 2023


    17-06-23

    Un officier de marine au service des missions d'Océanie, Auguste Marceau (1).

    Avant ses 35 ans et son engagement pour les missions d'Océanie, Auguste Marceau, né en 1806, est un officier de la Marine Royale. Son oncle, François Séverin Marceau-Desgraviers, était général au service de la Révolution française et est mort au combat à 27 ans.

    Polytechnicien, intéressé par les machines à vapeur, il choisit la marine. L'époque est aux conquêtes coloniales : il participe aux campagnes de Madagascar, du Sénégal, est décoré de la Légion d'honneur à 23 ans. Il participe au transport de l'obélisque de Louxor en Egypte vers Paris. Devenu lieutenant de vaisseau, il commande le vapeur Minos pour le service des postes.

    Il a une réputation marquée : agressif envers ses supérieurs, dur envers son équipage, il mène une vie de mondain. A partir de 1841, il change complètement, sans doute marqué par le décès brutal d'un neveu. Le libertin va confier à un prêtre : "Comme un galérien, je porte des chaînes et un boulet, ceux du diable", puis "Vivre sans vivre en saint, c'est vivre en insensé".


    Le Commandant Marceau à l'Espace Colin de La Neylière

    Dans cet état d'esprit, il commence à s'intéresser à un projet mené par un armateur du Havre, Victor Marziou, en lien avec Mgr Douarre et Mgr Epalle. Commencent de nombreux déplacements à Rome auprès du pape, à Paris où il a des amis parmi les Saint-Simoniens connus pour leurs initiatives financières, ferroviaires, maritimes à l'origine de la modernisation de la France et jusqu'à des projets utopiques.

    Malgré son aversion pour cela, il a couru dans tout Paris pour réunir le nécessaire à la création d'une Société française pour l'Océanie. Finalement elle est créée. Y sont actionnaires le pape, des cardinaux, le roi du Piémont. Jean Claude Colin signe une action de 500 francs (ce sont des francs-or à l'époque).


    Dans les Statuts de la Société Française pour l'Océanie

    Le P. Poupinel responsable général de l'intendance mariste, est sollicité pour apporter 30 000 francs. Dans un courrier, il précise : les Maristes sont étrangers aux opérations commerciales. Peut-il payer par fractions? Le remboursement de ce montant sera-t-il fait quand le capital de la société dépassera 250 000 francs ? Un cardinal, en juin 1845, demande le transport d'un colis de Londres à Perth pour Mgr Brady. Arrivent les demandes des missionnaires : à Wallis, Mgr Bataillon demande des étoffes pour 5000 F, de préférence de couleurs vives, 600 haches, 1000 couteaux, des médicaments. Ce Père s'inquiète : les demandes des P. Douarre et Epalle ne sont pas arrivées.

    La cargaison se prépare. Il y a des médicaments, du vin en tonneaux et en caisses de 12 à 15 bouteilles plus faciles à transporter, pour la sainte messe et les naturels. Une adresse est fournie, à Bordeaux, M. Raymond de Fresquet. La nourriture aussi : du riz, de l'orge, du sucre, du chocolat. La liste s'allonge avec encre, plumes, papier et cadenas, coffre. En août, le père parle de ses difficultés financières pour cette entreprise. Il attend les aides de l'Office de la Propagation de la Foi, soit 100 000 F.

    En octobre 1845, une lettre au P Colin, montée Saint Barthélémy à Lyon, décrit le bateau, l'Arche d'Alliance, venu de Brest au Havre. C'est un trois-mâts à deux ponts, 312 tonneaux. En proue, Notre Dame de la Compassion. Le pavillon est blanc et bleu. Il y a des cabines pour les missionnaires. Mais manque le vent, le temps est trop beau. Dans un post-scriptum, le commandant Marceau demande au P. Colin de prier pour l'expédition. Il lui rappelle ses mots : "Cette affaire paraît entreprise d'une manière si ridicule qu'elle doit réussir". Il ajoute : "Manquent un second, un médecin pour le départ dans 3 semaines, la cargaison pourrait être plus importante". il termine avec respect, dévouement, en fils humble et soumis au Seigneur.


    Un navire missionnaire britannique à Tahiti

    Des missionnaires partis de Paris le 8 novembre et de Lyon entre le 3 et 5 novembre arrivent ; les passagers sont au nombre de 22, surtout des missionnaires et, c'est exceptionnel, une femme de 50 ans, Françoise Perroton, une des fondatrices des Soeurs Missionnaires de la Société de Marie. Il y a un équipage de 29 marins pour une expédition et un voyage marqués par des conditions tout à fait particulières.

    A bord ont lieu des exercices religieux pour tous, prière le matin, messe quotidienne, chant à Marie, le soir. Au passage de l'équateur, point de farces ou blagues habituelles : c'est Noël. L'habitude de sanctions corporelles ou privations pour les marins récalcitrants est abolie. L'Arche d'Alliance est-elle une paroisse flottante ? Le parcours est une réussite : il faut 32 jours pour sortir de la région du Cap Horn et arriver le 7 avril 1846 à Valparaiso. L'Arche d'Alliance est aux Marquises fin mai, passe aux Touamotou, au sud est de Tahiti et s'arrête à Tahiti en juillet. L'équipage apprend la mort de Mgr Epalle aux Iles Salomon à ce moment-là, soit 7 mois après ce décès.


    Carte du Pacifique Sud

    Philippe Schneider pour le GAMO


    29-05-23

    Les trois maisons du Père Rodet, le film de Philippe Fréling présenté à La Neylière.

    Une soirée exceptionnelle avec la présentation et la projection du film documentaire : Les trois maisons du Père Rodet. Un film de Philippe Fréling, coprodution Les Films en Vrac - Bluegreen production NC avec Nouvelle-Calédonie La 1ère et KTO.

    Le mercredi 7 juin 2023 à 20h, Chapelle de La Neylière


    Pour réunir la documentation nécessaire à l'écriture de ce film de 52', produit pour France Télévisions (Nouvelle-Calédonie La 1ère) et KTO, qui raconte l'histoire croisée d'un pays, le Vanuatu, et d'un homme, le père mariste Jean Rodet, l'auteur-réalisateur Philippe FRELING a passé quelques jours à la Neylière en octobre 2021. Philippe SCHNEIDER avec le GAMO lui ont largement ouvert les portes du Musée d'Océanie et de sa bibliothèque. A la fin de ce séjour en tous points enrichissant, Philippe FRELING a proposé de revenir à La Neylière afin de présenter le film. Nous y sommes !

    Un petit paysan bressan rêvait de voyages lointains. En entrant dans les ordres, devenant père mariste, il va réaliser son rêve. Après son service militaire en Afrique équatoriale française, puis la guerre d'Algérie, le père Rodet est envoyé aux Nouvelles-Hébrides, archipel du Pacifique sud qui est alors une colonie franco-anglaise. Les soixante années qui vont suivre, le missionnaire va les passer auprès des "gens de la brousse", principalement auprès des Big Nambas, sur l'île de Mallicolo. Préférant, au catéchisme et aux sermons, l'action pour le bien commun, le père Rodet construit avec eux, et pour eux, des écoles, des dispensaires, des ateliers, des coopératives... Aussi des chapelles, des églises.

    Utlalo, la "maison des esprits"

    Dans le même temps les Nouvelles-Hébrides deviennent le Vanuatu, un état indépendant fondé sur les valeurs chrétiennes héritées de la mission et des valeurs traditionnelles mélanésiennes qu'il lui faut restaurer, celles-ci ayant été mises à mal par la colonisation. L'histoire du père Rodet rejoint alors celle du Vanuatu. Car le missionnaire bâtisseur a mené une autre action : au fil des ans, il a préservé de la disparition des centaines d'objets coutumiers, objets qui sont l'expression même de la kastom, les croyances et la culture ancestrales mélanésiennes. Ces objets, le père Rodet les a aujourd'hui rassemblés dans un musée auquel il a donné le nom d'Utlalo, "maison des esprits" à côté de laquelle il a installé la "maison des hommes", un nakamal, lieu central de la vie sociale dans la tradition mélanésienne. Venu évangéliser les Nouvelles-Hébrides, le père Rodet - dont la maison reste l'église, la "maison de Dieu" - aura finalement contribué à aider le Vanuatu, ce jeune pays, à se réapproprier sa culture.

    La présence et les témoignages de l'auteur-réalisateur du film, Philippe FRELING, de la nièce du père Rodet Mme Edith ADAM, ainsi que le frère mariste Léonard DORIRI du Vanuatu viendront compléter et enrichir nos échanges au terme de la projection.

    Voir deux articles de ce blog consacrés à Jean Rodet et à son oeuvre au Vanuatu:
    Hommage à Jean Rodet dans "Eglise en Nouvelle-Calédonie", le bulletin du diocèse de Nouméa.
    Jean Rodet, 1931-2022 missionnaire mariste au Vanuatu, collectionneur et conservateur d'art à Port-Vila.

    Affiche de présentation :


    Renseignements et réservation : 
    04 78 48 40 33 ou accueil@neyliere.fr
    4 Euro pour les Adhérents Association Amis Neylière
    7 Euro pour les Non-adhérents / Adhésion cotisation 15 Euro (Facultative)
    Plus d'informations sur les activités de la Neylière.

    06-04-23

    Après-midi musée d'Océanie pour les enfants de 6 à 11 ans à La Neylière.

    Mardi 18 avril 2023 de 15h à 16h30 Salle de la cheminée de La Neylière

    Sur inscription (11 avril au plus tard)
    Prix : 5 euros - gratuit pour l'accompagnant
    1 accompagnant maximum par enfant
    Places limitées à 10 enfants
    Informations et réservations : 
    04 78 48 40 33 ou accueil@neyliere.fr
    Plus d'informations sur les activités de la Neylière.

    30-03-23

    Le documentaire #MISSIONS, réalisatrice Pascale Berlin-Salmon.

    Pascale Berlin-Salmon, réalisatrice du documentaire #MISSIONS, film hors compétition au Festival International du Film documentaire Océanien, rencontre Marie-Noëlle Frémy. Voir ci-dessous cet entretien. Elle a aimablement présenté son film au Gamo, Seul l'entretien de présentation ci-dessous demeure accessible à ce jour.

    2021 - Nouvelle-Calédonie, 52 min, Version française
    RÉALISATION - Pascale Berlin-Salmon
    PRODUCTION - Avcom

    20-11-22

    Un téléfilm sur la reine Pomaré, dernière souveraine de Tahiti, le 21 novembre 2022 à 21h10, sur FR2.

    Il s'agit d'une fiction, mais entièrement fondée sur la vie de la reine Pomaré IV, décédée en 1877. Cette femme courageuse a mené son chemin entre les intérêts concurrents des Britanniques et des Français, entre la mission protestante et la mission catholique.

    Ce film de 98 minutes a été réalisé par Adeline Darraux, avec : Tuheï Adams, Bernard Le Coq, Alexia Barlier, Terence Telle, Thierry Godard, Eddy Kelly, Teiva Manoi, Lee Rurua. Voici sa présentation sur le site de la chaîne:

    "Au royaume des lagons, la coutume veut que seuls les hommes puissent devenir rois. La jeune Aimata Pomare va briser cette loi. Face à l'hostilité de ses semblables, menacée par la convoitise de l'Angleterre et de la France, cette jeune princesse tahitienne tentera de sauver ses traditions et son peuple afin de lui offrir un destin. Alors que rien ne la destinait à devoir régner, elle a su apprendre à s'imposer dans un milieu d'hommes et malgré des défaites et des sacrifices, réussir à négocier et préserver l'intérêt de son peuple. C'est ainsi qu'elle deviendra la dernière reine de Tahiti et fera la paix avec la France."

    La fiction est suivie à 22h55, sur la même chaîne, d'un documentaire historique de 52 minutes sur la vie de la reine, "Tahiti, une reine en héritage". Réalisation Fabrice Gardel, Alexia Kingler. Argumentaire sur le site de Fr2:

    "La reine tahitienne Pomare IV est souvent comparée à son homologue contemporaine la reine Victoria, qui, comme elle, a régné plus d'un demi-siècle. Pour témoigner de l'apport de Pomare IV dans de multiples sphères, de nombreuses personnalités polynésiennes témoignent : l'étonnante danseuse Marguerite Lai, l'érudite anthropologue Simone Grand, l'homme politique Joinville Pomare, ou encore l'ethnologue Alexandre Juster."


    Les deux documents sont disponibles en replay sur le site de Fr2 jusqu'au 20/05/23.

    20-10-22

    Le documentaire "Que tous soient un ! L'Église de Nouvelle-Calédonie" est sur la chaîne de télévision KTO.

    Sa diffusion sur KTO a lieu depuis le mercredi 19 octobre et le documentaire restera accessible sur la chaîne Youtube de KTO. Elle est en lien avec la semaine missionnaire mondiale, dont le clôture a lieu le dimanche 23 octobre 2022.

    On peut la suivre ici sur KTO

  • Prochaines diffusions à la TV (et en direct sur le site internet de KTO-Tv):

  • -> · Vendredi 21 octobre 2022 à 22:20 (Heure de Paris)
    -> · Samedi 22 octobre 2022 à 11:00
    -> · Dimanche 23 octobre 2022 à 17:00
    -> · Lundi 24 octobre 2022 à 8:30

    Le réalisateur Benoît de La Rochère écrit à Philippe Schneider, pour l'équipe du GAMO:

    "Un documentaire que j'ai eu le plaisir de réaliser cette année avec votre aide complice et généreuse. Et je vous en remercie vivement ! Vous est-il possible d'en informer la communauté mariste de La Neylière, en particulier le Père Jan Hulshof?"

    Le documentaire est accessible sur la chaîne Youtube de KTO. Il y est présenté en ces termes:
    Voir le documentaire:


    30-08-22

    Participation aux Journées européennes du Patrimoine 2022 du Musée d'Océanie de La Neylière

    A l'occasion des journées du patrimoine, la visite du musée d'Océanie le dimanche 18 septembre à 15h sera gratuite.

    La salle d'accueil du Musée d'Océanie

    Quatre salles d'exposition plongent le visiteur au coeur de l'Océanie, invitant au voyage et à la découverte des îles, des coutumes, des cultures, des paysages, des langages, des modes de vie.

    Pour(re)découvrir, seul, en famille ou entre amis, ce musée inauguré en 1971 et riche d'environ 2000 objets ethnographiques, qui témoignent des contacts entre les missionnaires maristes et les peuples d'Océanie depuis le 19ème siècle.

    Outils, instruments de musique, armes, bijoux, tissus, vêtements, monnaies, pirogues, masques. sont exposés.

    La visite est guidée par des membres de l'équipe du GAMO (Groupe d'Animation du Musée d'Océanie).

    Toute l'année et tous les dimanches à 15 heures ou en semaine sur simple demande, évadez-vous l'espace d'un instant au Vanuatu, dans les îles Fidji, en Nouvelle-Calédonie.(PAF Adultes, 3 euros, Enfants, 2 euros).

    30-08-22

    Hommage à Jean Rodet, mariste, dans "Eglise en Nouvelle-Calédonie", le Bulletin du diocèse de Nouméa

    Le diocèse de Nouméa consacre quatre pages d'un de ses derniers Bulletins diocésains à la mémoire de Jean Rodet et de son travail misssionanaire au Vanuatu. Reproduit ci-dessous, l'hommage rédigé par le diacre Jean-Bernard Robert-Traëger:

    Et les grands traits de sa vie, rappelés par son confrère François Grossin, attaché à la cathédrale de Nouméa:

    On peut télécharger ici ces deux textes.

    10-07-22

    Jean Rodet, 1931-2022, missionnaire mariste au Vanuatu, collectionneur et conservateur d'art à Port-Vila

    "Comme séminariste à La Neylière (France, département du Rhône) je travaillais aux collections océaniennes ; vient-elle de là, mon attirance pour les arts océaniens ? En 1963, sur Santo, île du nord vanuati, responsable de l'intendance des missions, je vois une fougère, magnifique sculpture en bois ; son détenteur voit mon intérêt et propose de me l'échanger contre un lot d'eau minérale. Ce fut ma première pièce, un point de départ."

    Missionnaire mariste, le P. Jean Rodet passe de Santo à Malekula-Mallicolo puis à Efaté et à l'évêché de Port-Vila avec de multiples fonctions. jusqu'au-delà de ses 90 ans.

    Utlalo, un bâtiment à étages pour une collection foisonnante

    Utlalo


    Et son annexe

    Utlalo est un mot big namba, une langue de Mallicolo, pour dire terrain sacré où entrer en contact avec les esprits des ancêtres, où réfléchir, où décider. En 2021, la collection est formée de 600 pièces, témoins de la culture et de l'histoire de ce pays. Elle s'abrite dans une construction co-financée par une association allemande, lieu qui remplace le container où s'entassaient les objets auparavant.

    Pour une exposition des multiples visages des cultures du pays


    Attributs de chefs


    Outils, plats,armes


    Dents de porcs, parures et grades.


    Vannerie


    Le panneau sur les Nakaïmas, les pierres sacrées

    "(...) lorsque les esprits veulent agir, ils placent leurs pouvoirs par exemple dans les pierres ; obtenir de ces pierres fait de vous un personnage ; on peut faire venir la pluie, le soleil, le vent, de bonnes récoltes ou à l'inverse ruiner voire faire mourir, après avoir causé bien des maux".

    Et aussi, avec les panneaux explicatifs, des cartes du pays, des tableaux d'objets dessinés.

    A l'étage, la Mission, la vie politique et le condominium franco-anglais, la magie, etc. trouvent aussi place.

    L'ambassadeur de France, Pierre Fournier, vient visiter Utlalo fin juillet 2021, et déclare : "Ceci reste trop humble, trop modeste, il faut le faire connaître, ce sera notre travail, j'y tiens personnellement".

    Citations du P. Jean Rodet à propos de sa collection

    "Ceci, pour les habitants, en particulier les jeunes."

    "(c'est) un témoignage de l'intelligence, de l'habileté, de la recherche du beau que tout homme porte en lui."

    Sur les ondes et sur le web

  • La télévision de Nouvelle-Calédonie a fait un documentaire sur ce lieu de mémoire, auquel sont attachés Rosemary Leona et son mari Matthew Spriggs, archéologue australien de réputation mondiale pour ses travaux sur les cultures mélanésiennes.
  • La fondation Utlalo est désormais présente sur internet, un site visible de tous les continents. Fondation Utlalo
  • Le réalisteur Philippe Freling vient de terminer un film proposé à KTO, à France télévision Nouméa sur le Vanuatu. Il est passé à La Neylière pour une partie de sa documentation.

  • Les trois maisons du P. Rodet


    La tombe de Jean Rodet

    Décédé ce 3 juin 2022, le missionnaire mariste a demandé d'être inhumé à Unmet, sur Mallicolo, Unmet où il a commencé sa collection sans imaginer jusqu'où elle irait et quelle place elle prendrait.


    Unmet, sur l'île de Mallicolo

    Philippe Schneider, juin 2022, La Neylière, pour le Groupe d'animation du musée d'Océanie
    Photos Jean Rodet et Utlalo via Gamo

    08-05-22

    Nuit des Musées 2022 au Musée d'Océanie de La Neylière

    La Nuit des Musées 2022 aura lieu le samedi 14 mai à partir de 19h. Elle a fait l'objet d'un travail commun entre les trois Musées voisins des Monts du Lyonnais.

    Pour le Musée d'Océanie de La Neylière, le thème en est "Un voyage vers l'Océanie", à partir du bateau de la salle 3 et de la carte-lettre du Père Garin, missionnaire mariste parti de Londres le 8 décembre 1840. Sa fine écriture a été déchiffrée par Philippe Schneider. La lecture d'extraits de ce texte est mise en valeur par une bande son avec bruitages et passages musicaux.

    "Cette lettre indique son départ de Londres le 8 décembre 1840 dans le vaisseau de commerce Marie Gray avec trois autres missionnaires (MM. Bonjeau, Séon et Rozet) et dix ouvriers de différentes espèces tels tisserands, cordonniers, forgerons, charpentiers, jardiniers, agriculteurs, architectes etc.) et son arrivée à la Nouvelle Zélande le 14 juin 1841 après une traversée heureuse de 5 mois et demi avec séjour d'une huitaine au cap de Bonne Espérance et de trois semaines à Sidney et un trajet de 7525 lieues en contournant les côtes de France, d'Espagne, d'Afrique et de la Ne Hollande jusqu'aux antipodes de St-Rambert.

    Cette lettre donne le détail exact de son voyage. La route est indiquée depuis Londres jusqu'à la Nouvelle Zélande par des lignes ponctuées ainsi qu'il suit : ...... Chaque point fait une journée et vis-à-vis de chaque point se trouve la note de ce qui s'est passé..."

    La carte-lettre du P. Garin



    28-04-22

    L'exposition "Miroir des Mondes" d'Isabelle Stauron-Tutugoro à Saint-Martin-en-Haut (Rhône)


    Images Isabelle Stauron-Tutugoro - Monts du Lyonnais Tourisme

    Autres images.

    Isabelle STARON-TUTUGORO venue de Nouvelle-Calédonie nous invite à un grand voyage vers les îles du Pacifique-Sud.
    Vernissage : Samedi 30 Avril 2022 à 16h.
    Place de l'église, 69850 Saint-Martin-en-Haut
    Présence régulière de l'artiste.

    Visites guidées :
  • Samedi 7 Mai à 10h30
  • Dimanche 8 Mai à 16h
  • Samedi 21 Mai à 10h30


  • Visite enfants :
  • Mercredi 11 Mai à 14h30


  • Visites possibles sur RDV.
    Visites scolaires sur RDV.

    Renseignements et RDV au 07.66.75.09.45 ou au 07.69.99.10.39, merci.

    Cette exposition devait vous être présentée en avril 2020... Mais quelques semaines auparavant, un bouleversement mondial venait changer le cours de nos vies...

    Isabelle STARON-TUTUGORO connaît bien le musée de La Neylière dont elle est une fidèle amie. Ces deux années vécues avec l'épidémie l'ont marquée personnellement, comme nombre d'entre nous, mais d'une manière qui vaut la peine d'être racontée, comme elle le fait sur le site de l'office du tourisme des Monts du Lyonnais. Jusqu'à sa découverte de la botanique, et d'une nouvelle forme d'expression artistique à travers les plantes et la nature. Voir ici la suite de son récit.

    31-12-21

    Les cinquante ans de l'inauguration du Musée d'Océanie à la Neylière

    Pour commémorer cet anniversaire, Philippe Schneider a redécouvert cette lettre de Patrick O'Reilly sm, l'un des initiateurs du projet, qui en racocnte la préhistoire et la réalisation. Elle est datée du 8 mai 1971 et constitue par elle-même un document remarquable.

    Ce Musée a été organisé pour tenter le sauvetage des objets provenant de nos missions du Pacifique, objets qui tous avaient été recueillis sur place et amenés en France par des missionnaires, souvent au prix de gros efforts. Chacun d'eux représentait donc, outre son intérêt propre et sa valeur particulière, le choix d'un missionnaire et se trouvait chargé d'un témoignage.

    À leur arrivée en France, ces objets avaient été considérés comme porteurs d'un message. Ils témoignaient à leur manière de l'action apostolique des Maristes en Océanie. Un certain nombre, armes, plats à kava, tapa, nattes trouvèrent place dans les galeries de curiosités ou d'histoire naturelle qui avaient été installés dans quelques uns de nos collèges, Senlis, La Seyne, Saint-Chamond, Riom. D'autres hantaient les parloirs des résidences, pendaient dans d'obscurs couloirs ou étaient tombés dans l'abandon des greniers ou des caves.

    Depuis mon entrée dans la Société de Marie à la fin de la première guerre mondiale, j'ai vu, dans la province de Paris, une partie de ces objets utilisés par les pères chargés de la sauvegarde missionnaire : Louis de Rouvray et Jean Claude Thoral. Dans les années 20 et 30 de ce siècle [le 20e], sous l'instigation, à Rome, du R. P. Louis Dubois, grand ami de l'Océanie et son organisation, la Société participe à des expositions missionnaires itinérantes patronnées par la Propagation de la Foi. Toutes les congrégations missionnaires y ont délégué quelques représentants dynamiques. Il s'agit d'une sorte de cirque ambulant. Chacun, dans les grandes caisses conçues pour les déplacements ferroviaires, promène des stands garnis d'objets curieux, ses livres, ses films, ses diaporamas, ses toiles de fonds peints. L'Exposition coloniale de Vincennes, en 1931, culmine l'époque et lui donne le ton.

    Objets de montre ou réserves, armes, tapas et nattes sont entreposés d'abord au 104 de la rue de Vaugirard où le père Plazenet concède d'assez mauvaise grâce le plus obscur des parloirs donnant sur la cour intérieure de la maison. Après la construction du nouveau 104, en 1934-35, le père Thoral se voit contraint de déménager ce que l'on nomme alors irrespectueusement son "bric à brac" ou le "fourbi Thoral" pour l'installer dans le rez-de-chaussée de la maison sise au fond du jardinet du 6 de la rue de Bagneux (*). Le "fourbi océanien" connait là quelques années au large. La guerre survint et des réserves de vivres et de pommes de terre plus ou moins clandestines vinrent peu à peu repousser, écraser et contraindre à une portion de plus en plus congrue ces malheureux objets d'Océanie. Plus d'expositions missionnaires. Victimes de l'occupation allemande, ces retraités, faute d'emploi connurent des jours difficiles : l'abandon, l'humidité. L'abandon. et peut-être même, faut-il l'avouer... le pillage.

    Après la cassure de la seconde guerre mondiale, l'intérêt se tourna à nouveau vers les missions. À Paris, se crée Missions des Iles qui prend la relève des Annales de la Société et qu'animeront les Pères O'Reilly, Nicolas Gautier et Michel Desvignes. On a pignon sur rue dans une boutique prêtée par la Réunion des Etudiants au 108 de la rue de Vaugirard. On organise des Expositins avec le concours des Dessirier, amis décorateurs. Celle sur « la lèpre » sera reprise ailleurs en France, à Besançon, à Dôle, à Mende, à Riom comme en témoignent les premières pages de ce Livre d'or. On participe à l'effort missionnaire, on donne des conférences. On pourvoit de matériel cinématographique et parfois de voiture les missionnaires de passage en France et qui désirent utiliser leurs "vacances" en France. Il y aura une période Barbault, une période Monnier, une période Berger (**). Le fonds d'objets océaniens est à nouveau en circulation, le père O'Reilly y ayant joint des pièces rapportées de Bougainville, de ses voyages en Océanie, d'achats ou de dons locaux.

    En 1967, lors de la naissance de la revue Peuples du monde où le Père Charles Sureau vient occuper la place des Maristes, Missions des Iles disparait. Le P. Desvignes à Paris avait cependant le pavillon haut avec des expositions missionnaires, des publications, des films et des disques, utilisant particulièrement des missionnaires en congé, les PP. Linossier, Laval, Tavernier, Gidrol, Olivier, Jaupitre, des prêtres indigènes océaniens, les PP. Sagato, Leymang ou Bernard. Lors de la nomination du P. Desvignes à La Neylière, en 1965, malgré ses activités missionnaires personnelles, Missions des Iles tombe en sommeil.

    Et un beau jour, par la grâce d'un supérieur du 104 qui avait besoin de locaux, tous les objets océaniens et tout le matériel missionnaire entreposés au 104 se voient assez brutalement précipités par des mains serviles dans les plus mauvaises caves du 104. Les fragiles masques hébridais et tant d'autres objets délicats sont empilés à la va vite, comme je te pousse et en voient de dures. Dernière escale sans doute avant les poubelles, où l'on découvre en allant le matin célébrer sa messe au couvent voisin, d'anciennes massettes calédoniennes ou des battoirs à tapa en train de découvrir l'asphalte de la rue de Vaugirard.

    De cet abandon sauvage naquit le sursaut qui devait aboutir à ce Musée d'Océanie. Nos amis Dessirier, ayant un jour eu l'occasion de jeter un cou d'oeil dans cette cave, en remontant disaient: "Vous autres Maristes, vous n'avez pas le droit de laisser périr ça ! C'est un crime et c'est un scandale. Il faut faire quelque chose. Pour vous, pour les missions, pour l'art océanien". On en parla au P. Desvignes. Il rentra aussitôt dans le jeu. "Peut-être qu'à La Neylière - dont il était alors le supérieur- qu'il modernisait, on pourrait trouver quelque coin". L'idée fit rapidement son chemin. Le feu vert de la part des provinciaux de Paris et de Lyon est donné en juillet - août 1967. Une note concernant la récolte des objets et le projet d'un Musée Missionnaire Mariste apparait dans les Documents sm (n°36) en janvier 1968. Le 18 novembre précédent, une dizaine de pères et sours intéressés par les missions se sont réunis à La Neylière avec M. Dessirier et l'architecte lyonnais Lavenu, on étudie le projet. Et on décide de consacrer au Musée d'Océanie, au rez-de-chaussée de La Neylière cinq pièces, soit environ 200 m² ; à savoir la chapelle dite des reliques dont le père J. Coste consulté ne pense pas qu'elle soit, dans son état actuel, de l'époque du P. Colin, le salon dit de la Vierge, le passage vouté, la pièce dite de Saint Joseph, au nord appuyée à la tour ancienne, enfin l'actuel "foyer des novices" installé au temps du père Guichard.

    René Dessirier présente cette année-là une maquette et des plans. Et le Père Desvignes exécute son tour de France en ramassant dans les différentes maisons de Paris et Lyon ce qui pouvait encore demeurer ça et là de "souvenirs" océaniens. Sainte Foy, où les scholastiques avaient en leur temps rêvé d'un musée et recueilli quelques pièces, les abandonne. Plusieurs centaines d'objets viennent ainsi trouver leurs invalides à La Neylière où on les entrepose dans le premier étage alors abandonné, au bâtiment de la ferme, au-dessus de la buanderie, de la menuiserie et de l'orangerie. L'hiver de 1968 et au printemps de 1969, plusieurs réunions se tiennent à La Neylière où le P. Desvignes fait exécuter les grosses transformations : maçonnerie, planchers, électricité, chauffage, pendant que l'entreprise Giraud de Pomeys, dont les ateliers de menuiserie sont à moins de 300 m de La Neylière, monte les vitres établies selon les plans de René Dessirier.

    En juin - juillet 1969, les deux ménages Dessirier -les parents- et les enfants passent trois bonnes semaines à La Neylière et installent les deux premières salles. Dans la même lancée, en quelques jours, on imagine et fabrique le "bateau". Quelques week-ends de travail, l'hiver 1969 ou au printemps suivant, le vitrail. Puis l'entrée extérieure et la dernière salle, avec l'imprimerie, sont installées. Le dernier coup demande encore une dizaine de jours. Les appareils audio-visuels de l'entrée donnent un peu de tablature à Claude Dessirier. Le Musée était pratiquement installé et achevé le dimanche 19 juillet 1970 à 14h30 et la communauté  (illisible) à une inauguration non officielle et familière. La presse locale avait été conviée. D'où quelques articles sur le Musée d'Océanie de La Neylière à cette époque. Depuis lors, des prospectus ont été tirés et diffusés et le P. Chambon a préparé, avec minutie, une inauguration qui doit avoir lieu le lendemain en présence du TRP Dumortier et de M. Roch Pidjot, député de la Nouvelle Calédonie.

    La Neylière, samedi 8 mai 1971

    Patrick O'Reilly sm

    (*) Devenue rue Jean-Ferrandi après la guerre (**) Il faut sans doute lire Zerger, du nom de Jean Zerger, un missionnaire qui a sillonné la France, décédé en 1977

    Suivent des milliers de signatures, visiteurs du 9 mai 1971 et après : les Océaniens venus danser sur un podium dressé dans le parc sud, un haut représentant de Nouvelle Calédonie, le conservateur du musée Gauguin de Papeete, des Maristes en grand nombre, René et Claude Dessirier, architectes du Musée, un architecte urbaniste de Nouméa, des journalistes locaux, des admirateurs en famille, le curé de Saint-Symphorien, des élus locaux, le dirigeant de l'entreprise Giraud de Pomeys, etc.

    Transcription et montage pour le GAMO, Philippe Schneider (Groupe d'Animation du Musée d'Océanie), 30/11/2021

    30-12-21

    Des monts d'Auvergne au caillou du Pacifique, le Musée d'Océanie collabore au tournage d'un film

    Tel est le titre du film imaginé par Serge Tomasini, auteur réalisateur, et produit par Mary Byrne de Mayday production. Le tournage de ce récit historique avec des figurants représentant Mgr Douarre et six Maristes auvergnats partis pour l'Océanie en 1842 s'est déroulé sur trois sites.

    1-La Neylière, où les Pères et Frères Maristes, dont trois sont originaires d'Issac la Tourette, en Auvergne, se préparent à leur mission en Océanie.

    2-Le vieux port à Marseille où ils vont embarquer à bord d'une goélette. L'Uranie partira en fait de Toulon le 3 mai 1842. Après une escale aux Marquises en octobre 1843, le groupe monte à bord du Bucéphale, une gabarre qui transportera les missionnaires vers Tonga, puis Wallis, et enfin Futuna (peu après le martyre du Père Pierre Chanel).

    3-La Nouvelle-Calédonie. Guillaume Douarre : "Notre gabarre file sur une mer calme, d'île en île, sans escale, en direction de la Nouvelle-Calédonie. Ce 19 décembre 1843 au matin, nos regards se portent sur les montagnes, semblables aux Monts d'Auvergne.C'est notre terre promise, notre inconnu".
    "Nous mettons le cap au nord".
    "Je décide d'établir la mission ici à Balade".

    Mais la vie se révèle très difficile dans ce coin d'Océanie : climat, manque de nourriture, pillages. et notre évêque mourra d'une maladie pulmonaire le 27 avril 1853.

    Ce sera grâce à Monseigneur Douarre que la Nouvelle-Calédonie deviendra française.

    La vie difficile des campagnes d'Auvergne avait attiré les compagnons de Mgr Douarre sur les rives du Pacifique, que l'on imaginait paradisiaques. Mais les Auvergnats y ont trouvé un peuple qui avait les mêmes difficultés à survivre.

    Les Kanak ont été surpris par la persévérance, l'opiniâtreté et le courage de ces quelques Auvergnats qui n'ont jamais présenté une arme et ont toujours pardonné.

    C'est une page mémorable de l'histoire du peuple calédonien.

    MTh


    23-12-21

    Bonne fête de Noël et à l'année prochaine !

    Avec les habitants de l'Océanie, représentés par les armoiries d'Etats où les Pères maristes ont été envoyés en mission, le Groupe d'Animation du Musée d'Océanie à La Neylière vous présente ses voeux chaleureux pour la fête de Noël 2021 et la Nouvelle Année 2022.



    15-09-21

    Les Journées du Patrimoine 2021 au Musée de l'Océanie à La Neylière

    Le thème,repris de l'année 2020, est "La Maison de La Neylière, du XVIème siècle à aujourd'hui". Voici les dernères précisions sur le programme de ces journées, avec visites guidées du Musée d'Océanie, de l'Espace Colin ainsi que de l'Oratoire et sa fresque.

    Les visiteurs devront présenter un pass sanitaire à leur arrivée, vérifié à l'accueil vers la grande salle.

    Les visites se feront le samedi et le dimanche par groupes de 15 personnes, départs à 14h30, 15h30 et 16h30. Durée, environ 1 heure 30.

    Le parcours:
  • Accueil à l'entrée extérieure de la grande salle. En cas de grande affluence, de petits groupes avec un accompagnateur seront formés.
  • 1) La grande salle, Présentation et évolution de La Neylière du XVIème au XIXème siècle puis déplacement vers l'extérieur jusqu'à la ferme.
  • 2) Vers la chapelle, présentation des vitraux.
  • 3) L'Oratoire, commentaire de la fresque.
  • 4) Découverte du Musée (noter le "chambranle" calédonien).
  • 5) L'espace Colin. Découverte avec les Pères maristes de la communauté.

  • Sous le cloître est prévu un point de vente de cartes postales et de livres ou livrets sur La Neylière.

    Les visiteurs en fin de parcours pourront aussi partager le verre de l'amitié.

    06-08-21

    Les cinquante ans du Musée de l'Océanie à La Neylière

    Voici une lettre envoyée de la maison mariste du 108, rue de Vaugirard à Paris par le P. Patrick O'Reilly aux architectes Claude et René Dessirier.

    30 avril 1967.

    Nous avons passé la matinée, avec le père Michel Desvignes, à charger vers la Neylière tous les objets missionnaires des caves du 108. Dans l'admiration du travail qui avait été fait par la famille Dessirier, cet hiver, pour mettre en ordre et classer. Une voiture est chargée. Le père Desvignes prend la route demain matin. Les premiers objets du Musée missionnaire seront alors en place. Le problème sera de faire un choix et de faire "dire quelque chose" à ce choix. Je confie à votre génie personnel ce problème difficile et capital. Il n'est pas question de réaliser un Musée de l'homme au petit pied. Il faut que vous nous trouviez une formule qui fasse choc, rendant ces objets inertes porteurs d'un message, d'une idée ; il faut qu'ils soient pour les visiteurs la réalisation, la visualisation d'un autre monde qui fut ancien et dont on montrerait la christianisation (...). Par des images à organiser. Pensez-y dans vos promenades de vacances. Ce doit être la grande pensée "desirio-orelienne" de 1968.

    Quelques années passent,1968, 1969,1970. Tri, immatriculation des objets, listing, photos.

    1971, au mois de mai, à La Neylière

    Se pressent dans le parc les élus locaux, maires des communes voisines, ceux du département dont le président du Conseil général, Benoit Carteron, de nombreux pères maristes.

    Sur un podium, les invités ont pu voir évoluer des Océaniens de passage en métropole.

    Le musée d'Océanie aura ses timbres postaux, ses dépliants publicitaires, ses insertions dans les guides touristiques.

    Voici le plan du musée situé dans la tour ouest du bâtiment principal, tel qu'il est dressé par les PP. Desvignes et O'Reilly.

    Durant de nombreuses années, Patrick O'Reilly est secrétaire de la Société des Océanistes, à Paris. Il a fait le lien depuis Paris avec les missionnaires maristes d'Océanie occidentale, Salomons, Nouvelle-Calédonie, Vanuatu (à l'époque Nouvelles Hébrides), Samoa, Fidji, Tonga, Wallis et Futuna, jusqu'à son décès en 1988.

    Voici l'avis d'un Océaniste sur ce musée de La Neylière :

    Au musée, salle 1, figure toujours ce dessin réalisé par Chantal Dessirier, belle-fille de l'architecte du Musée d'Océanie, René Dessirier, qui porte la dédicace : "Avec toute l'admiration et l'estime que je porte au Père O'Reilly".

    La Neylière doit aussi à Chantal Dessirier la peinture murale d'inspiration néo-calédonienne, de 1971, qui couvre tout le mur ouest de l'oratoire.

    La réalisation de ce musée ne s'est pas faite sans d'innombrables difficultés dont le journal du père parle un peu. En 2021, le musée va son chemin, confié à des laïcs ; ils avaient repris la gestion laissée par le P. Alexandre Rodet à son départ de La Neylière.

    Philippe Schneider, juillet 2021
    pour le Groupe d'animation du Musée d'Océanie (GAMO)


    05-08-21

    Le Musée de l'Océanie à La Neylière participe aux Journées du Patrimoine 2021

    Le GAMO proposera, comme en 2020, une "Découverte de La Neylière", formule qui avait été appréciée:
  • Une présentation de l'histoire de La Neylière dans la grande salle, avec un diaporama sur l'évolution de l'architecture au fil du temps (armorial, plans...), par Philippe Schneider, auteur d'une brochure sur l'histoire de cette maison. Il fera ensuite découvrir l'escalier, la façade sud (tour, cadran solaire, parc) et la ferme.
  • La grande chapelle et ses vitraux, oeuvres de Raphaël Lardeur.
  • L'oratoire, la fresque (peinture murale) et le tombeau du père Colin.
  • Le musée d'Océanie, en particulier la salle 1 où l'accent sera mis sur le parallèle entre le chambranle kanak et la représentation des personnages de la fresque de l'oratoire.
  • L'espace Colin, la chambre du père Colin et la partie musée.

  • Les visites seront gratuites. Elles seront proposées

    le samedi 18 septembre et le dimanche 19 septembre
    aux horaires suivants : 14H30 / 15H30 / 16H30

    Il est prudent de prendre contact avec la Neylière à l'avance, 04 78 48 40 30, contact@musee-oceanie.fr et www.neyliere.fr.

    On peut trouver sur le site du ministère de la Culture un aperçu des événements qui auront lieu au cours de ces journées.

    24-05-21

    Réouverture du Musée de l'Océanie à La Neylière

    A la suite de la levée d'un certain nombre de mesures sanitaires liées à l'épidémie, le Musée de l'Océanie annonce sa réouverture pour le


    dimanche 9 juin 2021,


    dans les conditions habituelles, le dimanche à 15 h ou sur rendez-vous. Il est prudent de prendre contact avec la Neylière à l'avance, 04 78 48 40 30, contact@musee-oceanie.fr et www.neyliere.fr.

    24-03-21

    Lettres de Samoa du Père Léon Gavet, mariste

    Deux cents lettres de Léon Gavet, père mariste aux îles Samoa de 1858 à 1909, ont été retrouvées par Mireille Dodart de l'Hermuzière, sa parente, dans sa vieille demeure familiale de l'Ardèche. Elle publie cette riche correspondance inédite aux éditions du Volcan. L'ouvrage est préfacé par Serge Tcherkézoff, anthropologue, chercheur spécialiste de l'Océanie.

    Cette photo provient des archives du GAMO. Voir ici la présentation détaillée du livre, soulignant la qualité humaine d'un témoignage de croyant et d'ami de la population samoane, et la richesse documentaire qu'il contient. Avec une brève biographie de l'éditrice et une liste de publications de Serge Tcherkézoff en rapport avec ce moment de l'histoire d'Océanie.

    08-01-21

    Le GAMO vous souhaite une bonne nouvelle année

    Les membres du Groupe d'Animation du Musée d'Océanie vous présentent leurs voeux sincères de bonne et heureuse année pour 2021. Qu'à l'image de cette Vierge des Maoris au visage si serein vous puissiez vivre cette nouvelle année dans la paix et la sérénité.

    Cette photo retrouvée récemment par Paul Ronzon date des années 1950. Elle fait partie des "images de la propagation de la Foi" qui étaient proposées aux fidèles, les encourageant à faire des offrandes pour les missions. Les dons ont été redistribués entre autres en Océanie.





    29/07/2023
    Edité par le Gamo, Domaine de La Neylière, 828 route de La Neylière, F-69590 Pomeys (France)

    Mentions Légales
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